Management délégatif : Donner et faire confiance à vos salariés pour booster vos performances collectives

Le management par la confiance, parfois appelé management délégatif, est un facteur de performance. Voici les clés pour y parvenir.

management délégatif

Qu’est-ce que le management par la confiance ? C’est l’aboutissement d’un courant de pensée qui considère qu’obtenir des résultats ambitieux ne dépend pas uniquement d’un pouvoir décisionnel centralisé et de la bonne exécution des consignes. Avec le management par la confiance, la performance relève tout autant de l’action d’un collectif, dans lequel les collaborateurs disposent d’assez d’autonomie et de sécurité pour être capables de faire preuve d’initiative, d’engagement et de coordination. Le rôle du manager reste indispensable, mais il se positionne alors différemment.

 

1/ La confiance ne se décrète pas, elle se construit

Penser que la confiance est d’abord une question de bonne volonté serait une erreur. La confiance a besoin, pour durer, de preuves concrètes. C’est par ses actes, son comportement et ses méthodes qu’un manager pourra, brique après brique, la construire. Ses bonnes paroles ne suffiront pas. Le management par la confiance, c’est d’abord le leadership par l’exemple.

 

2/ La délégation, une première étape indispensable

Déléguer c’est passer un contrat, tacite ou formel, avec un subordonné afin de lui transférer le pouvoir de décision pour un ensemble de tâches donné et avec des objectifs définis. Une délégation réussie améliore l’efficacité collective et représente une source de satisfaction pour les parties prenantes. En multipliant les délégations réussies, on installe la confiance. Mais il ne faut pas s’arrêter là et attribuer aux collaborateurs davantage d’autonomie. Ceux-ci peuvent définir eux-mêmes certains objectifs à atteindre, tout comme le niveau de délégation qu’ils sont prêts à honorer. Face à ces initiatives, le manager se positionne comme arbitre, conseiller, voire coach. Sa mission change alors : il aide ses collaborateurs à avoir confiance en eux-mêmes, à prendre conscience de leurs compétences et les accompagne pour qu’ils réalisent leur potentiel.

 

3/ L’adversité, un possible accélérateur de confiance

Toute entreprise connaît à un moment donné des difficultés, parfois des échecs. Ces obstacles sont avant tout des instants de vérité. On peut appeler cela « l’épreuve du feu », d’où la confiance peut parfois ressortir galvanisée. Quelques réflexes pour la faire grandir en situations de crise :

- ne pas dissimuler les problèmes ;
- ne pas jeter en panique le plan initial (s’il a besoin de quelques ajustements, les expliquer) ;
- ne jamais se défausser ni sacrifier le collectif pour sauver sa propre tête ;
- mettre en perspective, faire la part entre la déstabilisation de court terme et la stabilité des objectifs de long terme.

 

4/ La confiance s’appuie aussi sur des éléments matériels

« Un bon ouvrier a de bons outils », affirme le dicton. Ajoutons : « Un bon manager dote toujours ses ouvriers de bons outils ». La qualité de vie au travail (QVT) dépend en très grande partie des conditions pratiques dans lesquelles les collaborateurs exécutent leurs tâches. L’ergonomie du poste de travail est un premier gage concret du respect et de la confiance accordés. La dimension financière compte également. L’argent n’est pas seulement le « nerf de la guerre », il est aussi le « nerf de la confiance ». Des rémunérations à la hauteur des efforts accomplis constituent le carburant indispensable de la confiance durable. Qu’elles soient directes (les salaires) ou indirectes (les avantages sociaux, les primes, l’épargne salariale, l’épargne retraite), les rémunérations ont de multiples façons d’être au rendez-vous.