Pourquoi faire votre bilan patrimonial ?
Premier constat : quand on dirige une entreprise, on est entièrement dans l’action et on prend rarement le recul nécessaire sur sa situation personnelle.
Deuxième constat : en tant que chef d’entreprise, votre patrimoine professionnel et votre patrimoine personnel se recoupent en partie que vous soyez artisan/commerçant ou même profession libérale. Cela fait deux raisons suffisantes pour marquer un temps d’arrêt et établir votre bilan patrimonial. Attendre le dernier moment (c’est-à-dire juste avant sa cessation d’activité) est une erreur car les dés sont déjà jetés et les marges de manœuvre réduites. Mieux vaut s’en préoccuper en amont, quand il est encore temps d’infléchir la trajectoire. Ainsi, il reste possible de configurer au mieux son patrimoine professionnel et privé, en fonction de sa situation personnelle et familiale, de ses objectifs à court, moyen et long terme, et des contraintes fiscales.
Que recouvre l'audit de votre patrimoine avant la retraite ?
Votre bilan patrimonial dépasse largement le bilan annuel de votre entreprise mis en parallèle à votre budget personnel. C’est un véritable audit individualisé prenant en compte les dimensions économiques mais aussi juridiques de votre situation d’ensemble, et de vos projets de vie, sans perdre de vue les imprévus toujours possibles.
Étude patrimoniale du chef d'entreprise : comment établir votre bilan ?
Que vous choisissiez de le faire seul ou de vous faire accompagner par votre conseiller, établir votre bilan exigera une analyse à 360° sur trois axes principaux :
1/ L’analyse financière
- Le diagnostic financier de votre patrimoine va consister en une évaluation précise de la valeur de cession actuelle et projetée de votre entreprise, ainsi qu’à une évaluation réaliste de votre patrimoine personnel et une analyse de ses équilibres (immobilier, placements, épargne, liquidités…).
- L’analyse de votre endettement et de vos charges actuelles et futures.
- L’estimation de vos revenus actuels et à venir, ainsi que votre capacité d’épargne privée et d’entreprise. En effet il n’y a pas de constitution, puis de développement de patrimoine sans revenu ni épargne. N’oubliez pas non plus que lorsque vous prendrez votre retraite, vos revenus subiront une importante décote qu’il est important de compenser par des revenus complémentaires. Le recours à l’épargne salariale et l’épargne retraite d’entreprise permet de se constituer un capital de façon progressive dans un cadre fiscal avantageux. Aujourd’hui, les plans d’épargne retraite (PER collectif, PER obligatoire ou Per individuel) proposent des conditions souples de sortie sous forme de capital ou de rente, selon votre préférence.
2/ L’analyse fiscale
- Votre statut professionnel (gérant salarié, gérant non- salarié, présence de partenaires au capital) ainsi que votre statut matrimonial et la nature de vos placements (immobilier, comptes titres, épargne d’entreprise, assurance vie, livrets bancaires) vont jouer un rôle déterminant sur votre patrimoine et sur sa sécurisation.
3/ L’analyse successorale
- Que se passerait-il si ? Que ce soit subitement ou dans un avenir que l’on souhaite le plus lointain possible, en tant que chef d’entreprise, vous devez anticiper l’éventualité de votre disparition. Votre conjoint est-il protégé ? Vos ayants-droits ne seront-ils pas trop imposés ? L’équilibre entre les actifs entrant dans la succession et les dispositifs exonérés (parfois sous certaines conditions) prend alors une importance souvent sous-estimée.
Se préoccuper le plus tôt possible de son patrimoine permet de se dégager l’esprit d’une inquiétude lancinante et de vivre plus intensément le présent !
